Tout a changé, rien n’a changé

5 mois après, tout a changé et en même temps, rien n’a bougé. La dernière fois que je posais des mots sur ce blog, nous sortions d’un confinement de 3 mois, étourdis par cette pandémie de coronavirus et avides de retrouver nos proches et le soleil.

5 mois plus tard, la pandémie est toujours là, les pays se reconfinent petit à petit, et c’est comme si rien n’avait changé depuis mai.

Et pourtant, TOUT a changé. Pour moi en tout cas, ces derniers mois ont été un véritable tourbillon d’aventures et d’émotions, chose que je n’imaginais absolument pas au sortir du confinement.

Quelques jours à peine après avoir quitté mon petit cocon pour sortir timidement dans les rues de Barcelone, mon chéri (qui m’a supporté pendant ces 3 mois enfermés !) m’a demandé ma main de façon totalement inattendue le soir du 3 juin.

Il pleuvait, il faisait nuit, j’avais la bouche et les doigts pleins de chocolat, une gaufre dans la main, et sa question associée à une petite bague brillante sortie de sa poche m’a donné l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Moi qui m’était faite à l’idée que monsieur ne souhaitait peut-être pas se marier, et que ce qui importait, c’était qu’on soit heureux ensemble… j’ai été prise de plein fouet par la surprise, la peur, et le bonheur. J’ai dit « Yes » (il me l’a demandé en anglais ne parlant pas français) quelques secondes après avoir repris mes esprits, et c’était parti pour une nouvelle page de ma vie.

A peine deux jours après, je volais vers Lille voir ma grand-mère très malade et l’assister avec ma maman, entourée du reste de ma famille. Changement d’ambiance, mon cœur très amoureux se serrait cette fois de voir lentement partir ma mamie adorée. La vie est un cycle où petits, les grands s’occupent de nous, et où une fois adulte, c’est nous qui prenons soin de nos « grands » parents. Pendant 10 jours, j’ai choyé ma mamie, je l’ai aidée à manger, à se coucher, à se préparer, l’aimant de toute mes forces. L’envie d’être là plus que tout, et de l’aider coûte que coûte même si cela faisait mal de la voir ainsi m’a aidée à rester forte. Je ne savais pas que c’était la dernière fois que je la voyais.

 Juillet. Nous partons en vacances dans le sud de la France avec mon fiancé, ma mère et son compagnon. Nous profitons d’une pause ensoleillée, entre les plages de Fréjus, Nice, Saint-Tropez, et Marseille. Après un confinement très intense en travail, et de nombreux ascenseurs émotionnels, cette pause était plus que la bienvenue.

3 août, retour de vacances. Sur la route, j’apprends que ma mamie est tombée. Elle est dans le coma. Une course contre la montre s’organise. Nous passons une nuit éclair à Barcelone avant de repartir sur Lille, lui serrer la main une dernière fois. Le soir de notre venue, après que tous ceux qui l’avaient entourée d’amour, de caresses, de mots doux l’après-midi soient partis, elle est partie discrètement. Elle s’envolait vers un monde sans souffrances.

12 août. Après des journées difficiles sur Lille à dire au revoir à ma grand-mère et à soutenir mon papy, nous nous sommes envolés vers d’autres horizons. Il était temps de reprendre notre vie, et de rattraper ces projets tombés à l’eau avec la pandémie.

11 heures de vol plus tard, nous atterrissions à La Réunion, pour 2 mois de digital nomadisme, à travailler tout en faisant le tour de l’île. Là-bas, nous avons enfin réalisé notre rêver d’être libres de travailler où on le souhaite, de plages volcaniques de sable noir aux bourgs nichés au creux de montagnes verdoyantes. Je vous ai déjà tout raconté dans mon podcast Tout Plaquer pour Voyager, mais si vous le souhaitez, je vous dirais tout sur les activités et logements réservés dans un article spécial.

10 octobre. Alors que les mesures se durcissent en Europe, nous rentrons de notre road-trip et décidons de rallonger notre séjour « à l’étranger » en restant 15 jours sur Paris. Nous y vivons le couvre-feu, mais aussi des retrouvailles fortes en émotions avec de la famille et des amis vus il y a longtemps.

C’est également l’occasion de commencer à préparer le mariage civil, même si rien n’est certain sur la célébration de l’événement avec la situation actuelle.

Rester optimiste, se donner des projets, s’accrocher à ses rêves : en ces temps de pandémie, il faut continuer à vivre positivement pour ne pas s’arrêter de vivre. Que nous puissions nous marier civilement en février 2021 ou non, je me dois d’organiser petit à petit cet événement pour garder le cap et ne pas trop craindre ce retour de la pandémie.

25 octobre, nous rentrons enfin à la maison. In extremis avant le confinement de la France qui aura lieu une semaine plus tard, juste à temps pour vivre le couvre-feu espagnol et le confinement du week-end de la catalogne.

Tout a changé, et rien n’a changé en même temps. Retour à la maison, retour à cette nouvelle vie prudente, retour aux étreintes de loin et aux sourires avec les yeux. Rien n’est certain pour les mois à venir, mais une chose est sûre : tant que nous avons de l’espoir, tant que nous nous adaptons et sommes résilients, l’amour vaincra.

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